Ça fait longtemps que je rêve de création d’entreprise. Depuis au moins deux ans, en tout cas. Et je me suis toujours dit que dès que j’aurais une idée de boîte, je me lancerai.
Alors j’ai cherché.
Comme on lit partout de se concentrer sur un problème qui nous concerne personnellement, j’ai essayé de trouver un problème dans mon quotidien que je pourrais régler. Manque de bol, ces deux dernières années n’ont pas connu de gêne majeure, tout s’est plutôt bien déroulé, et ma quête de problème à résoudre a été vaine.
Au bout d’un moment, j’ai abandonné. Je me suis dit que je voulais vraiment créer une entreprise et qu’attendre l’idée du siècle ne m’aiderait pas.
L’importance de l’adaptation
Après tout, l’idée est juste un point de départ. Beaucoup d’entreprises commencent sur quelque chose et pivotent rapidement pour développer une autre idée. En effet, une fois au contact du marché, il est beaucoup plus facile de repérer ce dont les clients potentiels ont besoin.
Une de mes entreprises préférées, 37signals, qui produit le logiciel de travail collaboratif Basecamp, a commencé comme simple agence de webdesign. Au départ, ils ont créé Basecamp pour leur usage interne, avant de s’apercevoir qu’ils pourraient en faire un produit excellent.
Bref, j’ai préféré choisir avec qui j’allais lancer une boîte que me bloquer sur l’idée.
C’est bien beau, mais on commence par quoi ?
Oui parce que bon, se lancer sans idée de création d'entreprise, ça sonne bien comme ça, mais il faut bien commencer quelque part. Alors on accepte que l’idée initiale ne fasse que lancer la machine, mais on se creuse les méninges et on trouve notre point de départ.
Plusieurs possibilités.
Trouver une idée ailleurs
En regardant ce qui se passe autour de nous ou même à l’international. Listez vos potentielles sources d’inspiration, puis comparez les idées à vos centres d’intérêt et à vos capacités.
Quelques sources possibles :
-100 idées de start-up web, de Steve Poland (en anglais) -The Internet Wishlist (littéralement « la liste de vœux de l’internet ») qui permet aux gens de lister ce qu’ils aimeraient voir développer (anglais) -Les entreprises qui montent à l’étranger, parce que lancer un concept déjà existant dans un pays différent est aussi de l’entrepreneuriat (même si bon…) -L’actualité (même si je ne suis pas convaincu, j’ai l’exemple en tête de ceux qui ont lancé les slyps, qui cachent les images choquantes imposées sur les paquets de cigarettes).
Et toutes sortes de sources d’inspiration. Bref, faites brainstorming sur brainstorming !
Se focaliser sur un marché en particulier
Pour trouver rapidement quels besoins vous serez capables de combler pour les acteurs de ce marché. Vous allez devoir aller au contact des gens concernés, tenter de comprendre leurs besoins, de voir ce qui y répond déjà et de décider si vous pouvez faire mieux.
Avec mon collaborateur Armand, nous avons fait les deux.
On a commencé par chercher une idée autour de nous, puis, au détour d’une conversation, on a eu l’idée d’un marché. Un marché que nous connaissons suffisamment bien pour avoir une première idée de ce qui serait utile.
Bref, nous avons notre idée de départ. Mais nous sommes prêts et dix fois prêts à la modifier dès que nous pourrons entrer au contact du marché.
Nous créons notre entreprise
Cette année c’est parti, nous allons créer une place de marché en ligne dédiée aux artisans de l’histoire vivante et de la reconstitution médiévale.
Du moins c’est là-dessus que nous partons. Le projet n’a pas fini d’évoluer !
Ne soyez pas timides
Ah, et pour conclure… J’hésitais à proposer à Armand de créer une entreprise dans le secteur de la reconstitution médiévale. J’avais peur que ça ne l’intéresse pas.
Je lui en ai finalement parlé sous la forme d’une blague, et il m’a poussé jusqu’à ce qu’on arrive à une idée viable.
Alors quand vous brainstormez, ne soyez pas timides. Ne rejetez pas une idée parce qu’elle ne vous paraît pas sérieuse. Vous risqueriez de passer à côté d’une bonne opportunité !